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Call me by your name

Elio (Timothée Chalamet) a 17 ans et vit la « Dolce Vita » chaque été dans une villa, héritage familial, quelque part dans le Nord de l’Italie. La journée il lit, profite du soleil, joue de la musique et discute des grands écrivains classiques avec ses parents, tandis qu’il passe ses nuits à faire la fête avec les jeunes du village. Cet été devait être le même que tous ceux écoulés, mais c’était sans compter l’arrivée d’Oliver (Arnie Hammer). Venu tout droit d’Amérique pour étudier le temps de deux mois auprès du père d’Elio, il va entrer dans la vie de celui-ci à un moment crucial : celui de la découverte de l’amour et de la recherche de soi.


Ce film, adapté du roman d’André Aciman, est une œuvre d’exception. Luca Guadagnino (le réal) réussit à nous présenter un film fort, vrai et intense, en nous remettant dans cette période compliquée de notre vie et en la couplant à une expérience vécue par nombre d’entre nous. En effet, beaucoup de gens ont déjà vécu un « amour d’été ». Que ce soit une petite amourette pendant l’adolescence ou quelque chose de plus fort, ce genre d’histoire nous marque toujours fort sur le long terme.


Mais ce sentiment de connexion n’est pas uniquement ce qui fait la réussite du film. Les acteurs sont au sommet, Timothée d’ailleurs nommé pour l’oscar du meilleur acteur, est plus que convaincant. Je retiendrai personnellement la performance de Joaquin Phoenix, qui joue un père perdu dans ce passé qu’il étudie, mais en même temps si progressif et compréhensif de l’évolution par laquelle son fils est en train de passer. Son monologue est d’ailleurs de loin mon moment préféré !


Ensuite vient la musique, alliant des créations originales plus émouvantes les unes que les autres et des morceaux de grands auteurs classiques. Après pour les plus cinéphiles et amateurs de belles images, il vaut la peine de faire remarquer la présence d’un grain assez fort de la pellicule, donnant au film un air à la fois si réel, et faisant en même temps penser au cinéma Italien de l’époque de Fellini et de sa « Dolce Vita ». De quoi faire plaisir aux nostalgiques !


On peut donc au final parler d’un film complet et réussi, parlant d’un âge sans insouciance, qu’on aimerait bien pouvoir vivre tous les jours. Parce qu’après tout comme le disait Rimbaud : « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ».


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