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Festival du Cinéma méditerranéen


Première expérience pour moi en tant que membre du jury (jeune) à un festival de cinéma et de jury tout court en fait. C'est dans le cadre du Festival du Cinéma Méditerranéen (dont je galère encore à dire le nom dans l'ordre...) que j'ai eu cette belle opportunité. Avec 5 autres « jeunes », nous avons assisté à toutes les séances des films en compétition ; La belle et la Meute, Hunting Flies, À mon âge je me cache encore pour fumer, More, Wajib, A Ciambra, The Secret Ingredient, Headbang Lullaby et finalement Djam. Un beau condensé de témoignages de la Méditerranée en 9 séances sur 5 jours. La sélection était de haut niveau et ce jusqu'au film de clôture (hors compétition, donc) : « Abracadabra ». Si nous étions tous d'accord sur la qualité de cette sélection, il reste que nous avions chacun nos sensibilités et coups de coeur. Après de durs choix, nous avons réduit le champ à deux films. L'un finalement vainqueur du Prix de la Critique et du Grand Prix du Jury : « À mon âge je me cache encore pour fumer », et puis le film qui nous avait le plus séduits nous et qui a donc remporté le prix Jury Jeunes : « More ».


Ayant eu un gros coup de coeur pour les deux films, je profite de ce beau hasard qui a fait que notre duo de tête se retrouve tous deux dans les lauréats pour vous parler rapidement de chacun.


« À mon âge je me cache encore pour fumer » - disponible sur Universciné, trailer : https://www.youtube.com/watch?v=KITE9zwfEeE -. Ce film Algérien a la particularité d'être réalisé par une femme, d'être composé presque exclusivement de rôles féminins (seuls de rares hommes font leur apparition ci et là) et d'avoir une équipe technique elle aussi féminine, et ce pour assurer sur le plateau une ambiance décontractée, malgré la nudité, et sans peur du jugement, nous avait confié la réalisatrice lors de la rencontre qui avait suivi la projection.


Dans cette histoire, on rencontre de nombreuses femmes, toutes si différentes et pourtant si attachantes, on finit par les aimer toutes. C'est d'ailleurs cela selon moi la magie de ce film. On aime l'opposé et son contraire, on se laisse guider là où la caméra veut bien nous porter avec la bienveillance qui règne dans ce hammam. En plus d'avoir assisté à certains moments très forts, j'ai également beaucoup ri. En effet, le film a aussi cette capacité d'alterner rires et larmes.

Malgré tous ces bons points, une reproche majeure a été émise à l'égard de ce témoignage, c'est l'image négative et sans nuance qui est livrée de l'homme. Il est vrai que toutes les interventions masculines sont condamnables et l'absence de bons exemples donne à penser que c'est une généralité.


Le rendez-vous du jour au hammam prend une autre tournure quand la tenancière du hammam accueille secrètement une jeune femme enceinte dont le frère veut la tuer. Cette tenancière justement mérite tous les bravos du monde pour son interprétation percutante. Sans un effort, elle semble guider ce qui se déroule au hammam et veiller sur toutes.


Bref, un beau COUP DE COEUR qui fait du bien aux zygomatiques et aux glandes lacrymales.


Au lendemain de ce bel instant vint le tour de « More » (ou Daha en original – Turc –, trailer : https://www.youtube.com/watch?v=o8g2mQX8dc0).


Un film qui parle du trafic d'êtres humains, on le comprend rapidement, la rigolade ne sera cette fois plus au rendez-vous. Elle sera remplacée par les sueurs froides.

Gaza est un jeune garçon, fils de trafiquant. Alors qu'il s'en sort bien à l'école et que de grands instituts lui font de l'oeil, son père a d'autres projets. Il lui faut un héritier dans ses combines.

Alors que le film semble traiter principalement des migrants, ce thème n'était à mes yeux qu'une toile de fond. En effet, pour moi, c'est la relation père-fils qui était centrale et qui aurait du coup gagné à être approfondie. Nous retrouvons également la thématique de la « naissance du monstre » si je peux l'appeler comme ça, avec une dernière scène particulièrement réussie et qui aura marqué tous les membres du jury jeunes. Autre chose qui a plu dans ce film, est l'utilisation du « symbole » qui est omniprésente. Pour ma part, je n'ai pas eu l'oeil aussi assertif que d'autres et ai été stupéfaite de l'attention portée aux détails (ou à ce qui peut nous sembler détail). Dernier point fort que je citerai pour ce film sera la bande son. Elle nous met dans le bain et nous emporte dans cette atmosphère glauque et lourde.


Bref, pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, qui se concentrent aussi bien sur le fond que la forme, nous avons attribué le prix du jury jeune au film COUP DE POING : « More ».


Je tiens également a donné une mention spéciale à « A Ciambra » pour des personnages vrais et attachants et une bande son bien utile, à « The Secret Ingredient » pour être un beau film père-fils et finalement à « Abracadabra », le film de clôture (hors compétition) qui était absolument surprenant et prodigieux de par toutes la richesse de styles qu'on y retrouve et la quantité immense de fous-rires qui nous prennent tout le film durant.


Je n'ai qu'un conseil à vous donner, aller sur le site cinemamed.be et suivez ce qu'ils proposent (les années précédentes, celle-ci et les suivantes) parce qu'ils savent ce qu'ils font quand ils sélectionnent et qu'on a eu que du bon.


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