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Les Premiers, les Derniers

Avant-première, Studio l’Equipe, le 26 janvier 2016

Il est 19h30 et nous nous garons dans une rue parsemée de concessionnaires automobiles. Le Studio se trouve derrière nous, c’est le seul bâtiment qui semble animé à cette heure. Nous entrons dans un long couloir très large, dans lequel sont exposées diverses machines et projecteurs qui nous rappellent que le cinéma n’a pas toujours été numérique (et ne l’est toujours pas pour certains irréductibles)

Les deux gaillards du Cinéforum que nous sommes se sont donc retrouvés au milieu d’une quarantaine d’invités issus de la scène artistique belge. Petits fours, verres de vin, il ne manquait plus qu’un bon film pour que la soirée soit réussie. Et ce fut chose faite après une heure et demie de projection dans une salle, certes intimiste, mais cossue. Nous avons également eu l’occasion après la séance de discuter avec David Murgia, l’acteur qui incarne le jeune Willy.

Bouli Lanners et Albert Dupontel incarnent ici deux mercenaires à la recherche d’un téléphone volé par un jeune couple atypique qui semble démuni et livré à lui-même.

Dans une ambiance de fin du monde, de magnifiques plans nous installent rapidement dans le film sans que l’on comprenne exactement ce qui se passe. Malgré les paysages obscurcis et l’ambiance morose qui y règne, ce sont les personnages qui illuminent le récit par leurs choix, leur détermination et même parfois leur naïveté. L’œuvre est forte en symboles, mais aussi en références à la vie personnelle de son auteur.

Les deux jeunes comédiens n’ont rien à envier aux acteurs confirmés (Max Von Sydow et Michael Lonsdale notamment) et servent parfaitement le récit, malgré le défi que représente l’interprétation de personnages aussi particuliers.

Le seul (très léger) bémol selon moi serait la musique, qui se fait trop insistante dans certaines scènes, et trop discrète dans d’autres.

Bouli Lanners parvient encore une fois à réaliser un film touchant, tout en gardant son originalité intacte. Il ne cherche ni à imiter, ni à se situer dans un genre quelconque. Son but semble davantage de nous conter une histoire qui entre en résonnance avec la nôtre.


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