Kingsman : The golden circle
On va faire un petit rappel. Kingsman, c'est quoi ? C'est un film réalisé par Matthew Vaughn adapté/inspiré du pas si bon roman graphique " The secret service" de Dave Gibbons et Mark Millar.
C'est l'histoire d'une agence d'espionnage anglaise dont les codes sont librement inspirés de la légende arthurienne qui combat des vilains méchants fous à lier.
Quand, en 2014, sort le premier volet, c'est la grosse surprise. On a droit à un divertissement intelligent et singulier, doublé d'une satire de notre société de communication (facebook, c'est pas bien mdr), donnant lieu à des scènes politiquement pas correctes mais maitrisées, le tout porté par un casting 3 étoiles ( Samuel.L.Jackson, Colin Firth, Mark Strong).
Faire une suite d'un film à succès est toujours un exercice difficile. Il faut que le film reste fidèle à l'esprit du premier mais en lui apportant une dimension nouvelle et tout cela, en surprenant les spectateurs pour lui éviter du réchauffé. A part de rares exceptions (Schrek (2) is love), cela a souvent été un échec. Malheureusement, "Kingsman 2 : le cercle d'or" ne déroge pas à la règle. Là où le premier nous faisait rire en mêlant l'humour potache et fin, le cercle d'or vire plusieurs fois du côté de l'humour ras des pâquerettes. Mention spéciale à la scène que je nommerai « le doigt » qui a tellement choqué un spectateur qu'il a quitté furibond son pop-corn à la main la salle où je me trouvais.
Point de vue scénario, c'est pas l'éclate. On se rend vite compte que ce n'est qu'un prétexte lourdaud pour dénoncer, encore une fois, la présidence de Donald Trump (le vilain). C'est fort louable mais bon, à part si le spectateur vit dans une cave coupée du reste du monde, je pense que tout le monde est au courant que Trump n'est pas dingue comme président. Tout cela aurait pu être relevé par l'analyse politique liée au commerce des drogues illégales face aux drogues légales, qui aurait été intéressante si elle n'avait pas été perdue dans une intrigue bien trop légère.
Concernant le casting, c'est l'incompréhension totale. Je ne comprends pas l'intérêt d'avoir caster Halle Berry ou encore Pedro Pascal pour si peu les exploiter, et ne parlons pas de Channing Tatun, dont la participation au film se limite à 2-3 scènes de 15-20 secondes chacune. Par contre, Julian Moore est convaincante en méchante totalement givrée mais, malheureusement, on notera de trop grandes ressemblances avec le personnage déjà joué par Samuel L. Jackson dans le premier volet.
Malgré tout le venin que je viens de cracher, le film reste divertissant. Les scènes d'’actions sont toujours aussi impressionnantes. Si on arrive à oublier le ridicule de certaines situations, on peut passer un bon moment.
Jerhemy Mwaku Muloshi