Star Wars : The Force Awakens
Ca y est, le nouvel épisode de la saga la plus emblématique de la pop culture est enfin arrivé !
Connu pour sa myriade de produits dérivés, ses fans (plus ou moins) hardcore et son univers immense, le phénomène Star Wars a bouleversé le monde de la science-fiction, le cinéma et l’imaginaire de millions de spectateurs à travers le monde.
Avec la revente des droits à Disney opérée fin 2012, l’avenir cinématographique de la franchise était incertain. On a rapidement appris que la firme de la bande à Mickey avait de grands projets pour faire fructifier son investissement : trois nouveaux films prenant place 30 ans après l’épisode VI et des spin-off se centrant sur des personnages jusque-là secondaires.
Venons-en donc au plat de résistance qui nous a été servi pour les fêtes : « Le Réveil de la Force ». Servi par notre ami J.J. Abrams, toutes les raisons d’espérer étaient présentes : le bonhomme connait son métier (il s’est impliqué dans des projets tels que « Lost », « Fringe », « Alias »…) et a réalisé deux autres films très attendus par les fans : « Star Trek » (2009) et « Star Trek Into Darkness » (2013).
Ces deux réussites récentes en matière de science-fiction m’ont fait espérer le meilleur pour cet épisode VII, surtout au vu de la seconde trilogie, très inégale et décevante.
A la sortie de la salle, c’est le soulagement : le film est bon. L’ambiance, la musique, les personnages, le scénario… Tout rappelle les meilleurs épisodes de la saga, sans doute même un peu trop !
Sans raconter l’histoire, le film fait office de pont entre la fin de l’aventure de Luke Skywalker et le début de celle de Rey et Finn (une chasseuse d’épaves et un ex-stormtrooper). Cela se remarque surtout au niveau du casting : tout le monde ou presque fait son grand retour (Han Solo, la Princesse Leia, Chewbacca…) pour passer la main à la nouvelle génération.
Dès les premières secondes, les frissons se font sentir alors que le générique démarre : le réalisateur a su extraire suffisamment d’éléments qui faisaient l’essence de Star Wars et en moderniser d’autres pour s’adapter à son époque. Au niveau de ce qui reste : la musique, certains effets spéciaux (maquettes, construction d’un vrai robot BB-8, tournage sur site…), une partie du casting, le recrutement d’acteurs inconnus pour les premiers rôles, les fondus « old school » et l’humour.
Ce qui change ? Un découpage plus dynamique, des dialogues revisités (mais toujours très « familiaux »), l’adoption du point de vue des stormtroopers, un montage moins scolaire (que celui de Lucas) et des plans à couper le souffle (la version 2D est d’ailleurs très bonne et je la recommande à ceux qui n’aiment pas perdre des couleurs et de la netteté avec le passage en 3D).
Le film l’a quand même laissé sur ma faim : à force de présenter des nouveaux personnages et de maintenir les anciens, on regrette que l’on ne puisse pas s’attarder plus longtemps sur la psychologie de Rey et Finn (incarnés par Daisy Ridley et John Boyega), nos deux héros.
L’enjeu du scénario est grandement sous-exploité et expédié en quelques minutes (impossible d’en dire plus sans spoiler). L’impression que cet épisode VII m’a laissé est celui d’une immense (et somptueuse) scène d’exposition, mettant les protagonistes et l’univers en place pour laisser le champ libre aux films suivants. On attend donc des suites qu’elles prennent leur envol en se concentrant sur les nouveaux venus et avec des scénarios plus originaux.