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The Danish Girl, un joli retour dans le temps


Un appartement aux couleurs claires, de vastes pièces aux planchers polis, de larges fenêtres donnant sur des paysages nordiques, un atelier de peintre. Deux ateliers en réalité, ceux d’un couple d’artistes vivant au Danemark. Einar Wegener rencontre un vif succès dans le domaine de l’art, tandis que sa femme, Gerda, peine à être reconnue. Jusqu’au jour ou madame demande à monsieur de poser en collant et ballerine pour une composition à l’huile. Un déclic, tant pour elle que pour lui. Sans doute plus pour lui, qui décide de se travestir de temps en temps en "Lili Elbe", personnage fictif créé par le couple pour s’amuser. Du côté de Greta le succès arrive grâce à son style pictural inédit inspiré du physique hors norme de son mari sous les traits d'une femme. Du côté d’Einar il est trop tard pour faire marche arrière, l’idée est implantée et Lili prend le pas sur l’homme qu’il était.

Tiré d’une histoire vraie, le film de Tom Hooper retrace l’histoire de la première opération chirurgicale de changement de sexe, en 1930. À l’écran on voit le couple évoluer en même temps que l’état psychologique puis physique d'Einar/Lili. Un mariage désormais impossible malgré un amour immense, une dévotion sans limite malgré une situation inenvisageable par la société de l’époque. Le tout au sein d'images tirées au cordeau, dans une époque dont la reconstitution est d'une telle qualité qu'on s'y croit. Plusieurs scènes sont d’ailleurs tournées à Bruxelles dans nos chers bâtiments art nouveaux (n'hésitez pas à aller visiter la maison Horta ou le Parc Royal pour retrouver ces ambiances chargées du parfum d'antan).

Un duo d’acteur irréprochable et particulièrement bien casté : le britannique Eddie Redmayne qu’on avait vu dans The theory of everything et My week with Marilyn à qui on ne peut reprocher qu'un agaçant clignement d'œil qui revient dans tous ces films, mais dont le charisme et le jeu font effet. Alicia Vikander ensuite, belle à pleurer, douce à en recevoir l'Oscar du meilleur second rôle féminin cette année pour ce rôle, et à mater aussi dans le récent (mais non-sorti en Belgique) Ex Machina. Enfin notre très cher Mathias Schoenaerts, un bon belge bien beau comme on les aime.

Bref, une romance hors du commun, mêlant historicité et beaux-arts, paysages du nord et intérieurs bourgeois, à voir!


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