Black : le film choc Bruxellois
C’est en ce mercredi d’armistice qu’on a pu découvrir le nouveau film, « BLACK » de Bilall Fallah et Adil el Arbi dans nos salles.
Ces deux réalisateurs belges nous racontent l’histoire d’amour impossible entre deux jeunes bruxellois appartenant à des gangs différents. La comparaison avec Roméo et Juliette est aisée, et les réalisateurs l’admettent eux-mêmes. Le film retrace ainsi la vie de Marwan et Maleva deux jeunes d’une quinzaine d’années un peu paumés, à l’idéal commun, mais complétement dépassés par les événements dans lesquels ils sont impliqués un peu malgré eux…
Ce film aborde donc une thématique assez problématique de notre société à savoir les bandes urbaines. Ces dernières se livrent une véritable guerre au sein même de nos villes, ayant comme passe temps favoris le vol, le meurtre et le viol. Ces délits restent souvent impunis car ils concernent souvent les gangs entre eux et ceux-ci ne se balancent pas ! Ces bandes recrutent des Marwan et Maleva, des jeunes dégoutés et révoltés par les discriminations dont ils sont victimes à cause du raciste de base qui se considère comme « le vrai belge ». Parce que bon, ça aussi c’est une réalité problématique. On se retrouve donc avec des jeunes qui initialement n’ont pas un mauvais fond, et qui vont balancer des cocktails molotov sur les flics en gueulant « nique la police ».
L’entièreté des scènes sont tournées dans notre belle capitale, les dialogues sont aussi bien en français qu’en néerlandais ce qui donne un fort accent belge à ce très chouette film. Ceci est assez bouleversant car on constate que cette réalité existe chez nous … Cet aspect là est assez intéressant et nous change des habituels films américains traitant du même sujet où on a tendance à se dire « ok chez nous, on est chill, les gens sont pas comme ça »
Le film n’éclipse rien : différentes scènes sont très violentes et choquantes. On assiste ainsi à plusieurs scènes de viols qui ne sont peut être pas toujours nécessaires… Les producteurs auraient sans doute pu nous le faire comprendre implicitement plutôt que de nous montrer tout explicitement. D’un autre côté, ceci nous conscientise sur la violence inimaginable de ces événements dramatiques et récurrents qui arrivent à côté de chez nous. Avis mitigé donc …
L’histoire est bien ficelée, peut-être un peu simpliste mais pas chiante non plus. On ressent bien comment ces gangs peuvent tenir en étau les jeunes, les empêchant de reprendre le bon chemin lorsque ceux-ci en ressentent le besoin. L’idée d’utiliser une histoire d’amour impossible pour exprimer cette idée est excellente. Bien que très présente dans le film, cette love story n’est pas trop cliché et le film ne vire pas dans une romance à deux balles. Ouf …
La bande son se compose principalement de rap assez violent, assez logique et cohérent avec un film qui l’est également. Ceci mène à une atmosphère assez dure et sombre qui nous met bien dans l’ambiance, encore plus au ciné sans doute … Selon moi ce film est certainement à voir tant il est inédit en détonnant avec ce qui se joue dans les salles traditionnellement.
