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Fast and Furious 7 : les adieux de Paul Walker


Au placard les Xavier Dolan, Leos Carax ou Michel Gondry ! La semaine fut longue et éprouvante, je suis claqué et j’ai envie de voir un film sans prise de tête et autre discours méta sur la condition d’acteur ou les relations familiales. C’est donc tout naturellement que je me dirige vers la salle où l’on projette FF7 (pour les intimes). Je me souviens avec nostalgie des précédents opus de la franchise que j’ai visionnés discrètement, par peur d’être incompris. En effet, je suis loin d’adhérer à l’esprit Tuning Magazine en général mais je dois reconnaitre qu’en matière de divertissement, Vin Diesel, Paul Walker et leur bande savent y faire.

Et puis le doute me saisit : de nombreuses choses ont changé depuis le dernier film : le réalisateur, les adieux à Paul Walker, sa renaissance grâce aux effets spéciaux miraculeux d’Hollywood ainsi que deux personnages qui m’étaient chers (incarnés par Sung Kang et Gal Gadot). Mais on s’en fout, il y aura Jason Statham ! Je suis soulagé et je m’installe donc pour 137 minutes de bolides rutilants, de femmes en petites tenues et de concours de marcel entre Vin Diesel et Dwayne Johnson (The Rock).

J’ai très vite compris que j’avais affaire à l’épisode de trop. Le scénario est une vague prétexte à un enchainement de scènes d’action mal reliées, des incohérences grosses comme des buildings de dix étages et des scènes de combat accélérées grossièrement (on se demande si la caméra n’a pas été montée sur un marteau piqueur). Le réalisateur James Wan semble vouloir tout donner trop vite et son film part très vite en cacahuète. Les deux films précédents (surtout le 5e) étaient parvenus à doser l’action et à faire monter la tension jusqu’à la scène finale. Ici les scènes s’enchainent sans grande logique et Jason Statham sort systématiquement de nulle part pour défier l’équipe de Dominic Toretto. Ce qui m’avait intéressé dans les autres F&F se situait dans la phase de préparation : l’élaboration d’un plan pour relever des défis totalement fous, la préparation des voitures, les astuces mises en œuvre par l’équipe et la combinaison des talents pour parvenir à leurs fins.

Tout cela est ici trop occulté par un désir de donner toujours plus de spectacle au public sans se soucier d’un minimum syndical de cohérence.

Il faut tout de même souligner les prouesses techniques du film (Paul Walker est saisissant de réalisme) et les quelques scènes réellement époustouflantes à Abu Dhabi et la poursuite dans les montagnes. Tout n’est donc pas mauvais mais cet épisode reste loin derrière le cinquième de la saga en termes de scénario et de réalisation.


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