Boyhood
Par un bel après midi d'automne, me faisant chier grave tout seul au kot je décidai de me rendre au cinéma. Mon choix fut rapide, sans hésitation je me rendit à la caisse électronique et m'empara d'un ticket pour Boyhood. Ayant entendu moult critiques élogieuses au sujet du film, je trépignais d’impatience et ne savais pas à quoi m'attendre. Allais-je être surpris par ce flim au concept déroutant et inédit ? C'est pendant une pub vantant les qualités du nouveau Magnum triple caramel chocolat édition 20e anniversaire que doutes et peurs m’ont envahi.
Prisonnier de son concept le film n'allait-il pas être qu'une collection de tranches de vie au scénario plat et dérisoire? La salle s’éteignit, le film commença et tout de suite je fus pris d'affection pour cette famille et ses membres. Toute la première partie du film m'emplit d'un sentiment de nostalgie et de tendresse, la catharsis faisait effet, à tel point qu'au fur et à mesure que ce sale gosse grandissait, je ne pus m’empêcher de m'identifier à cette tête à claque. Et la pour la première fois de ma life, je fus agacé à un tel point par un personnage fictif que je sortis de la salle. Je crois qu'il ne restait que 20 minutes de film mais je ne pouvais plus supporter ce spectacle.
Ce gamin me cassait les burnes avec son air lymphatique, son phrasé monocorde et ses rêves d'artiste à deux balles, j'avais envie de lui mettre une rouste bien méritée. Donc, non je n'ai jamais vu la fin du film, peut être que par conscience professionnelle je la regarderai un jour mais pas tout de suite. Pourtant je n'ai pas détesté le film, je pense même que je l'ai vraiment aimé.
Les acteurs étaient justes, la photographie belle, la musique en accord avec l'ambiance du film, je n'ai même aucun reproche à faire au film, c'était une expérience forte et belle, à tel point que j'en suis sorti énervé et chamboulé. Je pense que c'est pour ça qu'on va au cinéma pour vivre une expérience, pour s'identifier et pour ressentir. Ce sale gosse m'a énervé mais c'était sans doute parce qu'à travers lui je revivais des frustrations personnelles, des défaites et des rêves un peu oubliés.