The Drop : une adaptation réussie d'une oeuvre littéraire

Bob Saginowski est un barman solitaire dans un quartier de Brooklyn. L’établissement appartient à son cousin Marv, et sert de « Drop bars » pour le blanchiment d’argent d’une organisation tchétchène. Chacun travaille à sa manière pour éviter les embrouilles, jusqu’au jour où un cambriolage tourne mal et va déterrer de vieilles histoires du voisinage. Par la relation que Bob noue avec Nadia, devant chez qui il a trouvé un jeune Pitbull abandonné dans les poubelles, nous allons découvrir un personnage un peu simplet, mais qui fait tout pour mener une vie paisible… peu importe le prix !

Avant d’être un film et un roman, The Drop est une courte nouvelle de l’écrivain Dennis Lehane, qui n’est autre que le père de Shutter Island. La réalisation est laissée au belge Michaël R. Roskam qui profite de sa renommée pour les films noirs grâce à BullHead (ou Tête de Bœuf). Cependant, on appréciera peut-être plus le film de par ses sombres atmosphères.

Le casting n’est pas non plus indifférent au succès naissant de cette œuvre. On retrouve notamment l’acteur principal de Bullhead, le belge Matthias Schoenaerts. En tant qu’ex-copain de Nadia et propriétaire effectif du chien, il remplit parfaitement le rôle du mec un peu louche du film. A la tête d’affiche se trouve Tom Hardy, pourtant plus habitué aux films explosifs (The Dark Knight Rises, Warrior, Inception). Ce dernier rentre parfaitement dans la peau d’un simple employé de bar, qui préfère ne pas faire attention aux criminels qui

débarquent pour leur dépôt. On notera aussi une très bonne interprétation du cousin Marv, joué par le regretté James Gandolfini (décédé en juin 2013). Finalement, Noomi Rapace se retrouve dans le personnage féminin, qui aurait peut-être gagné à être un peu plus développé. D’autant plus qu’elle force le protagoniste, plutôt solitaire, à sortir de sa zone de confort.

Bien que le thème mafiosi ait été revisité de nombreuses fois et que ce film ne réinvente pas le genre, les amateurs de thriller devraient y trouver leur compte. Le scénario inspiré de Lehane et le trio de Hardy, Schoenaerts et Gandolfini valent assurément le détour.